Aller au contenu

Homburg (chapeau)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Un homburg et une canne d'ivoire, collections du musée Hallwyl (Suède)
Intérieur d'un homburg, collections du musée Hallwyl

Le homburg est un couvre-chef masculin d'origine allemande popularisé depuis la fin du XIXe siècle.

Description

[modifier | modifier le code]

De forme arrondie, ce chapeau semi-rigide en feutre de laine se caractérise par une « gouttière » centrale sur le dessus, par un large gros-grain en soie et par un bord ourlé[1]. Il est en général de couleur grise ou foncée.

Le homburg est considéré comme relativement « habillé », moins que le haut-de-forme mais plus que le fédora, et impose le port d'un costume[2]. En principe, il ne comporte pas de creux latéraux, mais on peut pincer le tissu pour lui donner une allure plus décontractée[2].

Il doit son nom à la ville de Bad Homburg vor der Höhe, dans le Land de Hesse, d'où il est originaire. C'est lors de l'une de ses nombreuses cures dans cette ville, au cours des années 1890, que le prince de Galles, futur roi Édouard VII, découvrit ce chapeau[3]. Il en rapporta un exemplaire et décida d'en lancer la mode[4].

Dans les années 1930, Anthony Eden porta si souvent le homburg en public que ce chapeau fut surnommé le « Eden » chez les tailleurs de Savile Row[5].

Le homburg connut un regain de popularité à la fin du XXe siècle, quand Al Pacino le porta dans le film Le Parrain 3 (1990), ce qui lui vaut parfois le sobriquet de « chapeau du Parrain »[2].

Certains Juifs orthodoxes portent le homburg, au bord plus large et de couleur noire.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « A History of Felt Hats & Straw Hats ».
  2. a b et c Johnny Kramer, The Courage To Wear Hats, 2008.
  3. Beverly Chico, Hats and Headwear around the World: A Cultural Encyclopedia ABC-CLIO, 2013 (ISBN 978-1-61069-063-8), p. 245.
  4. Frances Donaldson, Edward VII, Weidenfeld & Nicolson, 1974, p. 42.
  5. Robert Graves & Alan Hodge, The Long Weekend: A Social History of Great Britain 1918–1939, London : Faber & Faber, 1940 ; New York : Macmillan, 1941, p. 376.